13 décembre 2006
Pessac Leognan
J'aime la tomate et le Pessac-Leognan. Enfin, certains vins blancs de Pessac-Leognan. Il semblerait que la typicité de ce vin soit MALGRE TOUT un évident goût de miel de châtaignier. Impossible, pensez-vous ? Château Olivier. Château La Solitude. Certains aiment le miel de châtaignier. Pas moi.
26 novembre 2006
Casino Royale...
Aïe,aïe, aille !
Dimanche pluvieux, dimanche cinema... nous sommes donc allés jusqu'à Cahors ...
Je résume : violence, publicité, longueurs sentimentalistes... James Bond est une espèce de maître-nageur rempli de biscotos mais au cerveau aussi étroit que sa bouche. Sa nuque est raide et droite et lui donne l'allure d'un gymnaste est-allemand de la belle époque des JO dopés. Il est aussi sexy qu'un CRS et porte le smoking comme moi une tenue de geisha : par erreur, et comme un déguisement.
Mais ce n'est pas le pire. Le problème c'est que ce film est violent de la première minute à la dernière. Il alterne les fusillades avec les ruptures de vertèbres. Quand un palazzo vénitien sombre dans le grand canal, ça ne nous émeut même pas tellement on y croit peu. La cerise sur le gâteau : durant tout le film, les publicités parasitent le film : voitures, montres, appareil photo, la marque est citée à chaque fois, les étiquettes sont filmées en gros plan. Avaient-ils besoin de tant d'argent pour produire un film aussi médiocre ? Il faut croire.
La violence gagne notre société. Rien d'étonnant. Des gamins d'une dizaine d'années étaient au cinéma, sans leurs parents, pour voir ce film.Certaines images me paraissaient insoutenables. Ils sont sortis de la salle avec un sourire sur les lèvres, comme si tout cela était NORMAL.
Et bien non, ce n'était pas normal. James Bond devrait être élégant, intelligent, plein d'humour. Il n'est que vulgaire.
Dimanche pluvieux, rien ne vaut un bon roman lit-ou écrit- au coin du feu.
13 novembre 2006
Ilene Barnes
"la" découverte de la saison. Ilene Barnes. Le choc, devant ma télé, j'étais immobile, j'étais clouée à mon canapé, j'étais devenue la pauvre chose que la bonne musique sait faire de moi. Résumée à l'écoute que je pouvais apporter, résumée aux sensations que je ressentais. Ilene Barnes à la guitare chantant "Hey !" et voilà comment l'automne peut être transformé.
31 octobre 2006
Toussaint
La soeur d'Aline lui a écrit, à propos de ce 1er novembre :
Le premier demain est d'aujourd'hui : je vais me lever vers 8h30 et aller faire un footing. Je me doucherai puis je déjeunerai et ensuite je mettrai le poulet aux herbes au four. Je prendrai le livre que je viens de recevoir : Ouest de F. Vallejo (ter) et je lirai enroulée dans mon plaid (le tien).
On boira du champagne et ensuite on mangera le poulet aux herbes.
Ensuite après avoir tout rangé je ferai la sieste.
Puis je lirai jusqu'au soir. Nous finirons la bouteille de champagne. Ph aura été adorable toute la journée. Nous dînerons au coin du feu (premier de l'année) et ce sera très agréable.
Je me mettrai au lit en me disant que c'était un excellente journée et je finirai Vallejo s'il m'en reste.
Le deuxième demain est de demain soir : je vais traîner au lit comme d'hab et me reprocher toute la journée d'avoir perdu la matinée à me maquiller et à déjeuner en lisant (F. Vallejo). Vers midi ph me demandera ce qu'on mange et je me reprocherais de ne pas avoir mis le poulet plus tôt car il manquera encore une heure de cuisson. Je sortirai le champagne pour le faire patienter et je ferai des allumettes au fromage (alors que je dis toujours : demain, j'en ferai demain, ce qui au passage me fera prendre un kilo (avec le champagne et le pt déj hyper copieux)). Quand le poulet sera cuit il sera 14h. J'aurais oublié de mettre les herbes car je serai, contrairement à lui :
un peu trop cuite ! ph me demandera du fromage en dessert et il n'y en aura pas.
Dès que nous aurons bu notre café, j'irai m'écraser sur le lit pour cuver sans avoir nettoyé la cuisine (ça je ne supporte pas). Je dormirai jusqu'à 17h. Je débarasserai la cuisine. Et je me mettrai au repas du soir. Ph voudra sûrement une petite soupe de légumes mais il n'y en aura pas.
J'ouvrirai une garbure de sa mère et toc !
Nous nous coucherons tôt car la cheminée n'est pas ramonée et elle va se mettre à fumer quand nous allons essayer de l'alumer pour la première fois. Il fera froid dans le salon car nous aurons tout ouvert pour aérer, en plus ça sentira la fumée. Je n'aurais plus rien à lire vu que j'aurais fini Vallejo le matin. Je serai de mauvaise humeur car je n'aurai même pas sommeil.
Correspondance avec ma soeur
Subject: toussaint
Aline répond à sa soeur, qui lui demande ce qu'elle fera ce 1er novembre :
Moi je me lèverai tard, et Ph sera levé depuis un moment (au moins une heure et demie), il aura fait beaucoup de bruit, il aura allumé la lumière de la chambre, sifflé le chien, nourri le chat, claqué les portes, dans l'espoir que je finisse par me lever. Un thé refroidi m'attendra sur la
table de la salle à manger, et quand j'arriverai pour déjeuner en robe de chambre Ph se lèvera pour débarrasser la table. Il partira acheter le journal et mettra 2 heures à revenir. Il reviendra avec des paupiettes de chez Vaysse que je serai censée cuisiner pour midi, alors qu'il sera déjà midi et demie.
Pendant que je serai sous la douche, il passera l'aspirateur à feuilles mortes en faisant beaucoup de bruit, il rentrera en claquant la porte et il demandera si les paupiettes sont cuites (elles ne le seront pas). Quand on aura fini de manger (à l'eau à cause de la goutte) j'aurai l'estomac un peu lourd à cause de la farce des paupiettes dans laquelle Vaysse met beaucoup d'échalottes et je boirai une tisane. Ph s'endormira sur le canapé en lisant le journal car il se sera levé trop tôt le matin. Moi je ne pourrai pas faire le ménage parce que ça fait du bruit, et j'attendrai qu'il se réveille pour faire quelque chose. Alors je lirai "le bélier noir" de Michel Quint qui me file le bourdon mais qui est super bien comme tous les romans de QUint sauf que je ne comprends jamais tout. A 17 heures quand il fera presque nuit Ph se réveillera et râlera parce qu'on n'aura rien fait de la journée.
Alors je me mettrai à faire du ménage et lui il regardera la télé en râlant parce qu'il n'y a rien à regarder. Vers 19 heures j'aurai faim, parce que j'ai toujours faim, mais lui il dira qu'il a encore les paupiettes sur l'estomac et qu'il ne veut pas manger. Pour ne pas culpabiliser je me ferai une petite soupe mais j'aurai toujours faim. Alors vers 9 h 30 quand le film sera bien commencé il ira chercher du fromage dans le frigo, parce qu'il en reste du week-end , et qu'il a une petite faim, et moi ça me fera envie. Je me ferai une tisane pour essayer d'oublier le fromage mais je mangerai quand même du gouda extra vieux. Alors quand le film sera fini il y aura plein de trucs dans l'évier, sans compter les croûtes de fromage dans la gamelle du chien, je n'aurai toujours pas repassé et Ph n'aura pas de chemise pour jeudi, il faudra déballer la table et la centrale à vapeur et vite repasser 2 chemises pour aller jusqu'au week-end.
Je me coucherai en me disant qu'encore une fois je n'ai pas écrit, et que ce n'est pas prêt d'être publié, ce truc qui dure depuis plus de trois ans, et je culpabiliserai pour le roman, pour le repassage, pour le gouda extra-vieux, pour la grasse-matinée, parce qu'on n'aura rien fait de la
journée, et qu'une année de plus je n'ai pas mis de chrysanthèmes au cimetière.
Aline T
09 octobre 2006
Linea
Très bien, très studieux, très intelligent. Au delà du fait que j'aimerais faire mienne cette devise, que dis-je, cette profession de foi, cet engagement, cette promesse, le mot linea revient comme une litanie en ces jours obscurcis.
Avez-vous vu la linea entre les Etats Unis d'Amérique et le Mexique ? La linea de la honte, comme tant d'autres murs qui nous mettent le rouge au front. La linea de la rupture, du repli, de la peur et de l'auto-protection. La linea qui nous ramène aux fils de fer du Maroc, aux canots des Canaries, aux camions-frigo remplis de chinois congelés, au camp de Sangathe. Linea, malheur de nous autres, hommes bien nourris, chauffés, logés, distraits, éduqués, que dis-je, cultivés, distingués ?
Linea du Mexique, mur de Palestine, barbelés de Mellilia, voile sur les regards, je baisse les yeux en passant devant la misère couchée au coin des rues, je m'insurge de voir des enfants vivre au milieu des cafards et des rats, et je m'endors au chaud et au propre.
Je suis née du bon côté de la linea, et cela pourtant ne suffit pas à me rassurer.
05 octobre 2006
J'veux pas le quitter
Enfiler des chaussettes, mettre des chaussures fermées. Un pantalon noir, un tee-shirt noir aussi. Se maquiller avec insistance pour avoir bonne mine.
J'veux pas le quitter.
Prendre une veste, aussi. Changer de sac à main, pour qu'il soit assorti. Mettre du rose pour ne pas avoir mauvaise mine.
J'veux pas le quitter.
J'ai déjà froid. Je m'ennuie déjà. Se coucher de bonne heure, ne pas voir le matin se lever, traîner pour se lever. Allumer du feu pour se tenir compagnie, rôtir quelques châtaignes, croquer des noix, ramasser des champignons, pour toute occupation.
J'veux pas le quitter.
Déjà les jours sont courts, déjà le brouillard est là le matin. Déjà les fleurs sont fanées, déjà je ne m'attarde plus dans le jardin.
J'veux pas le quitter, mais voilà : l'été est parti sans savoir qu'il me laisserait éplorée.
04 octobre 2006
Oh !
Tout en haut, au 3eme étage, la tête au ras du plafond, les genoux touchant le fauteuil de devant, 30° et pas un souffle d'air, rien n'annonce que la soirée sera exceptionnelle.
Tout en bas, la scène, un piano à queue, un rond de lumière. Rien. Rien sauf l'artiste, son talent.
Surprise : il parle beaucoup, son humour est terrible.
Ses textes précis, très ciselés, nous font mal, ou nous font du bien. Ses mélodies sont douces, et quel pianiste ! On pleure, on rêve, on rit. On en redemande.
C'est promis, on reviendra voir William Sheller en concert.
25 septembre 2006
Un vrai temps de Bretagne
Tout le monde vous le dira, sauf les Bretons : en Bretagne il pleut tout le temps.
C'est pour ça qu'on a eu une semaine magnifique, avec du ciel bleu et du beau soleil, une mer bienheureuse et des paysages de rêve. Comme en Bretagne il pleut tout le temps, il y avait nous et les Bretons. Comme en Bretagne il pleut tout le temps, on a pu aller à Belle Ile et à l'Ile aux Moines. Comme en Bretagne il pleut tout le temps, on a pu visiter Vannes, encore une fois, parce qu'on ne s'en lasse pas. Comme il pleut tout le temps, on a pu voir des mégalithes vieux comme le monde et des châteaux flamboyants. Comme il pleut tout le temps, il a fallu boire un peu, pour se donner le moral. Comme il pleut tout le temps, on a mangé à la terrasse des restaurants, on a humé l'air du large, fait du vélo, marché sur la plage, pris des couleurs, et on n'a pas vu le temps passer.
Et puis, quand on est arrivé à la maison, dans le Sud, où il fait toujours beau, il pleuvait.
01 septembre 2006
J'en ai pas !
Je suis foutue. Je n'en ai pas.
Je ne pense qu'à ça. Comment faire ? Où la trouver ? Comment m'en passer sans être rédhibitoirement ridicule ? Me la fabriquer ? Comment faire les petites fausses poches pour passer les mains ? Où trouver le tissu ? Gris clair ou gris foncé ? Tweed ou uni ?
Tout le reste soudain paraît secondaire. La voiture en panne, le boulot qui flanche, le roman qui n'en finit pas.
Ils l'ont dit ce matin à la radio : cet hiver, le manteau sera ringard, ce qu'il faudra avoir, c'est une cape grise.
21 août 2006
Blonde ?
Oui, il faut l'avouer, ma tête est un sujet de conversation. Si, si.. ça fait sourire, quand même. Oh ! mais comme ça te change ! comme ça te va bien ! ça te rajeunit ! ça fait plus naturel ! On ne rit pas. Moi, quand je passe devant un miroir, je fais un bond. Mais qui c'est, là, cette espèce de punkette dans ma salle de bains ? Qui c'est, là, ce poussin jaune vif qui met mes vêtements ? Qui c'est, là, cette botte de paille ébouriffée qui conduit ma voiture ? Ah, oui, bien sûr, c'est moi. Enfin, une autre moi.
08 août 2006
Mozart et autres
Alors on imagine la Cité de Carcassonne, énorme, écrasée de chaleur, grouillante de touristes en short, des filles en vêtements minimalistes, des gosses hurlants. Ensuite, on imagine la montée de la rue principale, et, de-ci de-là, des femmes en robe longue, de jolis tissus et des la maille fluide, des hommes en tenue de ville, on imagine des escarpins rouges et des chaussures italiennes.
Ensuite, on imagine le théâtre dans les murailles, la scène vide et les spectateurs qui arrivent.
Après, on imagine l'orchestre qui s'installe, le silence qui se fait, et dans la nuit qui descend doucement, le chef d'orchestre qui arrive, faisant voleter les pans de sa queue de pie.
Et puis tout ça on le vit, on le traverse, on applaudit, on en perd le sens des réalités, on est avalé par la puissance de la musique. Quand les cantatrices entrent en scène, on est déjà cuit. Quand leurs compagnons les rejoignent, il ne nous reste plus que deux yeux pour ne pas en perdre une miette, deux oreilles pour ne pas laisser passer le moindre son, et deux mains pour applaudir à tout rompre. Ensuite, les cent choristes entrent en scène, et ne nous laissent aucune chance. Ce Requiem qui est donné, c'est notre messe de mort. Il ne reste de nous que ce que la musique veut bien que nous soyons. Quand tout est terminé, on n'a plus qu'à survivre.
Alors, on descend la rue principale, les talons hauts se coincent dans les pavés, on fredonne un peu, le souvenir déjà remplace le vécu.
07 août 2006
Pas le temps !
Aline Therapie est donc au repos...
Vive la rentrée !
20 juin 2006
Petit inventaire des choses qui vont de travers
-moratoire sur la chasse à la baleine : il paraît qu'il est urgent de recommencer à les chasser. Offrons-nous donc un voyage pour aller voir des cétacés. Dans 50 ans, on parlera des baleines comme des dinosaures.
-mal-logés : on peut travailler 8 heures par jour, percevoir un salaire et pour autant ne pas pouvoir vivre ailleurs que dans un taudis. Des enfants grandissent dans des endroits où je ne voudrais pas passer une nuit. Je parle de la France, bien sûr.
-politique : entendu ce matin sur France-Inter. Des "jeunes des cités" questionnés sur leurs intentions de vote aux présidentielles disent vouloir voter pour "Dominique" (De Villepin) parce que c'est le seul qu'ils connaissent avec Sarkozy et que ce dernier est trop sévère. La gauche ? C'est quoi ? Jamais entendu parler. Personne de gauche ne visite les banlieues qui font peur.
-économie : le député du Lot a obtenu une subvention exceptionnelle de 140.000 euros pour renflouer son amie maire de Gourdon, qui a engagé des dépenses un peu excessives dans sa commune, et n'arrive pas à payer les travaux du somptueux centre sportif qu'elle a eu envie de créer. Nous, je, payons pour compenser des erreurs grotesques. Qui dit quoi ?
-Télévision : Ardisson arrive sur Canal Plus. La fin d'un monde. Je me souviens de cette interview du patron de Canal, voilà 10 ans, certifiant que "jamais Ardisson ne travaillerait sur Canal car il n'est pas démocrate" et qu'il était "hors de question que quelqu'un qui prônait le retour de la monarchie et l'abolition de nos institutions" ait voix au chapitre sur cette chaîne. Les dirigeants passent, Ardisson demeure. Honte sur nous qui ne voyons pas arriver l'orage.
-SIDA : les homosexuels se protègent de moins en moins et développent des MST. Suicide ?
Mon monde s'enfonce et va peu à peu disparaître.
Du talent, vite !
A 17 ans et demi, il avait déjà parcouru le globe. A 20 ans il avait déjà connu le succès. A 30 ans la guerre, les femmes, la célébrité. A 40 ans, il avait parcouru le monde dans tous les sens. Là où il fallait être au moment où il fallait y être. Et le talent, bon sang, le talent ! La facilité de la plume, les idées claires, le verbe précis, l'image lumineuse. Alors bien sûr on peut toujours dire qu'il aimait l'argent et préférait publier quelque chose de médiocre pourvu que ça lui rapporte, on peut dire qu'il était drogué, alcoolique, macho et pétri de préjugés. On peut dire n'importe quoi : personne d'autre que Joseph Kessel n'a vécu le 20ème siècle aussi bien que lui.
05 juin 2006
Venise, Cauterets, Carcassonne...
Etrangeté de notre époque ? Voyager arrive à me sembler normal. Je me gronde : regarde autour de toi, tout le monde ne voyage pas, et pas seulement par manque d'envie. Oui, c'est un privilège.
Privilégiée, donc.
C'est curieux, c'est comme si un matin on se réveillait Miss Monde, ou l'homme le plus riche de France (ou le vainqueur de la course autour du monde à la rame. Si, si, ça va exister bientôt, on n'arrête plus le progrès). On est pourtant toujours la même personne, en DEDANS. Mais on nous regarde différemment. Je ME regarde différemment. Et comme Miss Monde qui a peur de devenir vieille ou moche (les deux à la fois, oh quelle horreur, rien que d'y penser elle prend une ride) ou Monsieur Riche qui a peur des mauvais placements, je n'ose même pas imaginer que cela peut changer.
Venise, Cauterets, Carcassonne, perles de mon collier de satisfactions, maillons de ma gourmette de faiblesse, je vous aime.
14 mars 2006
Belle ?
-tu as de la chance, en prenant de l'âge tu es de plus en plus jolie. On doit te le dire souvent...
-Non, tu es gentille, mais personne ne me dit ce genre de choses.
-Personne ? Mais ta mère doit bien te le dire, que tu es belle ???
J'ai découvert grâce à Marie qu'il y a des mères qui font des compliments à leurs filles. Dans quel monde étrange vivons-nous ? Je croyais qu'une mère c'est quelqu'un qui trouve que sa fille est moche.
18 février 2006
C'est quoi ?
C'est quoi ? de la fatigue ? de la lassitude ? un virus ? je suis fa-ti-guée. Envie de rien, sauf de pleurer sur mon sort. Désolée de me voir ainsi. Chiffon à la main, je récure la maison en reniflant. Fatiguée, je bouge encore. J'avais lu dans le New York Times (merci Libby) un article parlant de la fatigue devenue chronique des français, suite au passage aux 35 heures.... mais moi je ne fais pas 35 heures, je suis en repos plusieurs semaines par an, et j'alterne les périodes de grande énergie et celles de profonde fatigue.Voilà tout juste une semaine, j'étais dans une forme... extraordinaire. Il m'a suffi : d'un prof de fac absent, d'aller-retour inutile à Toulouse, de Saint Valentin transparent, du retour de la pluie, des embouteillages du vendredi soir, et du triste constat de ma vie de tous les jours pour que toute la belle énergie emmagasinée dans les Alpes fiche le camp. Demain peut-être irai-je mieux.
15 janvier 2006
Les bonnes résolutions d'Aline Thérapie
2006 !
Mon fan-club me fait remarquer que mon blog est au point mort et que je ne me foule pas trop... c'est vrai.
J'aurais des tas d'excuses pour justifier cette absence. La vraie raison est que le temps passe sans me laisser de répit. Quand j'ai une heure devant moi, j'avance la rédaction DU roman. Selon mon expression favorite "je n'en vois pas la fin" mais en fait si, et c'est bien ça le souci.
Depuis que j'en connais la fin, j'ai perdu la flamme.
Le dimanche devrait me donner le temps d'écrire. Au lieu de quoi, le seul fait d'allumer mon PC me transforme en fée du logis. Le chiffon à la main, je traque taches et poussières dans l'espoir de décaler le moment de m'asseoir devant mon écran. Ensuite je me connecte sur le Net, et je navigue. Je visite quelques blogs, vois avec satisfaction que mes copines ne sont pas plus acharnées que moi à les mettre à jour... ensuite je tourne et vire quelques quarts d'heures de plus... et le soir vient sans que j'aie écrit plus de 2 pages. Dans le meilleur des cas, 2 pages.
Mon souci de cette semaine est simple : Claire, personnage important, qui me ressemble assez, peut-elle avoir une liaison secrète avec son voisin ? Bien sûr on ne comprendra pas mon hésitation... en littérature, tout est possible. Oui, mais Claire me ressemble beaucoup. Est-il possible de lui prêter une telle liaison ? Ca ferait pourtant une fin vraiment formidable à mon roman. Il va falloir que je me fasse violence pour lui accorder ce droit. Le "lui" accorder ? allez, je vois bien que vous aussi, ça vous fait sourire...