Voilà le mail de Julien. Savoureux.
salut msieur dame!
bon, ca y est me voici jette dans le train de la vie romaine! et c'est tres exaltant!quant on parlait, il y a qq mois, d'une initiation au monde, facon XIX°, on n'était pas loin! je suis par exemple en train d'apprendre à donner du Monsignore, Eccelenzza, etc, et à le donner aux bonnes personnes, ce qui n'est pas toujours évident ( eh oui, la premiere gaffe diplomatique a eu lieu: j'ai bien vu que mon "bonjour Monsieur", à l'evèque de san luigi dei francesi a crispé un peu les visages. ah, et un autre truc pas mal aussi, c'est que j'ai pris rdv avec un archeveque, tout fier, pour traiter avec lui d'un dossier, mais un mal entendu a fait qu'il n'a pas saisi que je n'étais que stagiaire... du coup il m'a dit qu'il se déplacerait! "faute de protocole"mon cher segol! car un personnage plus important que moi ne doit jamais se déplacer... oups! du couip la secréatire l'a rapelé en lui précisant bien que j'étais stagista, et puis elle est revenue me trouver en me disant : bon, alors en fait c'est toi qui bouges!...)
voilà les aléas des premiers jours
pour l'instant je suis logé dans un petit studio fort sympa que me loue a prix symbolique l'ambassade, et je commence enfin, apres qq jours de grosse loose, a avoir du boulot (on m'a placé sur le chapitre musical; je dois chercher une solution pour permettre a la chapelle vocale de la trinité des monts-des musiciens pro!, genre la chapelle royale de versaill- de ne pas fermer)ce qui m'a valu ce matin de rencontrer le maitre de chapelle. comme le courant passait bien (et comme aussi, sans doute ili a senti que je n'attendait que ca!!) il m'a demandé de chanter un peu pour voir... et du coup il se propose de me prendre comme élève!!!!
au fait :j'ai été pris au X°, et à l'unanimité, s'il vous plait! ma prof, qui était dans le jury, m'a raconté que chaque prof me voulait ds sa classe, et que là,elle était intervenue, en disant qu'ils m'avaient refusé l'an dernier, mais qu'elle m'avait pris malgré tout et formé durant un an; et là dessus elle a dit qu'elle tenait à ce que j'entre ds la classe de Mme Alcantara (the best, elle enseigne aussi au CNSM), qui fut beinn contente!
hein, c'est-y pas la classe? j'étais fier comme un coq quand elle m'a raconté tout ca!
voilà, donc tui l'auras compris, je suis enthousiaste et pret a affronter à peu pres n'importe quoi; maintenant que je tiens ca, je suis serein.
ici, le personnel est super sympa, l'ambiance carrément familliale, meme avec les diplomates, c'est un régal. (la touche exotique du moment, c'est quand meme la visite de l'ambassadeur- lequel m'avait fait faire antichambre pendant 2heures la veille pour finalement sortir de son bureau en trombe et m'annoncer tout en filant à travers le couloir et sans meme se retourner "je suis confus de vous avoir fait attendre, on se voit demain!- qui vient donc me trouver dans le bureau ou il m'ont installé -bureau qui tient davantge du bunker que du lieu de travail du stagiaire lambda, vu son exiguité,son emplacement de choix au sous sol, son plafon bas à 1m90 et son absence totale de fenetres...- et me questionne, non pas sur ce qui m'a amené à choisir le poste du vatican, ce que j'en connais etc, -ce qui m'arrangeait un peu, au fait, parce que "ben, j'aime rome" ca fait toujour un peu court dans ces cas là- mais sur mais activités musicales: "vous chantez? tres bien! vous pourrez répéter ici vous savez, ca ne genera personne! le précédent stagiaire y travaillait son violon!"
voilà, donc c'est un peu degeanté, tres drole, et ca commence a devenir interessant
le seul point noir pour l'instant, c'est l'environement béniouioui dans lequel on baigne, mais bon, on s'accomode, et puis, une fois refermée la porte du bureau on en rit à coeur joie avec les secrétaires!
bon, à plus pour la suite des aventures
et au plaisir
julien
08 octobre 2005
07 octobre 2005
Julien
Contre toute attente, je viens de recevoir un long e-mail de Julien, sur ses premières impressions romaines. Je suis ravie. Le petit monde de l'ambassade me fait penser aux petits mondes de David Lodge, je lui en ai fait part. Je crois que je vais publier son mail dans le blog. Quelques heures de réflexion avant de le faire...
27 septembre 2005
Espagne : 1 - Allemagne : 0
L'Espagne, l'Allemagne, les espagnols, les allemands...
J'en ai rêvé de ma villa avec piscine en Espagne, et j'ai fini par y passer mes vacances.
Et oui, sauf que dans le rêve la villa n'était pas au milieu d'un lotissement allemand. Détail ? A voir.
Les allemands ont de commun avec les espagnols qu'ils sont bruyants, quoi qu'à des heures très différentes.
Un allemand ça se lève tôt, et ça se couche à l'heure où les Espagnols vont dîner.
Autre point commun, ils écoutent de la musique merdique, quoi qu'avec des paroles dans leurs langues respectives.
Encore un point commun, ils aiment la cuisine grasse, quoique l'origine de la graisse soit animale pour les uns, végétale et même résolument issue de l'olive pour les autres.
Bref, l'Espagne au mois de septembre, sur les côtes de la Méditerranée, c'est un peu l'Allemagne. Comme en Bavière, les menus des restaurants sont rédigés en allemand. Comme en Bavière, il pleut, quoique moins longtemps, mais beaucoup plus fort. Et comme en Bavière, on vous regarde d'un air complètement ahuri quand on parle espagnol dans un magasin.
J'en ai rêvé de ma villa avec piscine en Espagne, et j'ai fini par y passer mes vacances.
Et oui, sauf que dans le rêve la villa n'était pas au milieu d'un lotissement allemand. Détail ? A voir.
Les allemands ont de commun avec les espagnols qu'ils sont bruyants, quoi qu'à des heures très différentes.
Un allemand ça se lève tôt, et ça se couche à l'heure où les Espagnols vont dîner.
Autre point commun, ils écoutent de la musique merdique, quoi qu'avec des paroles dans leurs langues respectives.
Encore un point commun, ils aiment la cuisine grasse, quoique l'origine de la graisse soit animale pour les uns, végétale et même résolument issue de l'olive pour les autres.
Bref, l'Espagne au mois de septembre, sur les côtes de la Méditerranée, c'est un peu l'Allemagne. Comme en Bavière, les menus des restaurants sont rédigés en allemand. Comme en Bavière, il pleut, quoique moins longtemps, mais beaucoup plus fort. Et comme en Bavière, on vous regarde d'un air complètement ahuri quand on parle espagnol dans un magasin.
10 août 2005
Izieu
La visite du musée-mémorial de la maison des enfants d'Izieu a été une secousse. POurquoi donc ai-je voulu aller là, moi qui n'ai jamais envie de rien faire ? Toute seule, en plus. J'ai l'impression de me traîner une vieille culpabilité par rapport à la déportation des juifs pendant la guerre. Bon, je n'étais pas née. A priori, j'imagine que mes grands-parents n'ont dénoncé personne, même s'ils n'ont protégé personne non plus. Mes parents, probablement non plus. Alors quoi ? La responsabilité de chacun par rapport à tous ? Une propension naturelle à l'auto-flagellation ?
En tout cas, je suis partie à Izieu un après-midi torride. Il faut d'abord dire, et je crois que ça ajoute une note dramatique à tout ça, que le village est magnifique, que la campagne est belle comme dans roman, le Rhône est majestueux comme dans une mauvaise littérature et on se croirait en Provence, quand, comme le jour où j'y suis allée, les cigales sont déchaînées et que l'herbe est très sèche.
Ensuite, on "visite". J'emploie ce terme à dessein, de façon ironique. Car ce n'est pas une visite, comment pourrait-on "visiter" un lieu pareil ? Il y a une exposition temporaire, une exposition permanente, dans l'ancienne grange. Pour plus tard, la maison.
Des extraits du procès de Barbie sont projetés, nulle part ailleurs on ne voit ça. C'est déchirant, c'est terrible, ça n'a pas de nom, cette mère qui a perdu ses enfants, et qui crie "pourquoi, alors que je suis plus vieille que cet homme, dois-je encore vivre ?" et elle a passé sa vie à porter avec elle le poids de ses enfants morts. Barbie, et ces étranges rides qui lui dessinent un sourire, on croit qu'il se fout de tout, et de tout le monde, et qu'il sourit.
Et il faut ensuite visiter cette exposition. C'est là que j'ai été giflée. Là, dans le terrible annuaire établi par Serge Klarsfeld, le même jour que les enfants d'Izieu, ont été déportés de nombreux juifs nés à Bouzonville, à Vaudreching, à Saint Avold, à Niederaldorff. Pourquoi dans le même convoi, le même jour ? Pourquoi ces Lorrains étaient-ils à Drancy ? Pourquoi tous ensemble ? Et je me suis aperçue qu'ayant vécu si longtemps en Moselle, je n'ai jamais entendu parler des juifs déportés. Personne n'a jamais abordé devant moi le sujet de ceux-là. Avaient-ils fui la Moselle ? POurqui auraient-ils été déportés en même temps ? Les a-t-on arrêtés en Moselle, amenés à Drancy, pour les déporter ensuite ? Si j'ose dire, ça n'a pas de sens. Comme si quelque chose avait du sens quand on parle de ça.
J'ai donc "visité" la maison. Ca ressemble à une grande maison de vacances, faite pour le bonheur. Et la gaîté pourrait être là, très vite. Les couleurs sont belles, les dessins des enfants un peu violents, mais les lettres pleines de naïveté, le monde de l'enfance est là tout entier, avec les grandes fenêtres qui donnent sur la campagne si belle. On les imagine bien, là, l'été, se baignant dans le bassin, dévalant les collines, pour un peu on les entendrait rigoler.
Mais on entend le bruit des bottes, aussi.
Et on repart avec au coeur un chagrin que rien ne chasse, et on se demande pourquoi tous les enfants de France ne vont pas visiter, une fois dans leur vie, la maison des enfants d'Izieu.
En tout cas, je suis partie à Izieu un après-midi torride. Il faut d'abord dire, et je crois que ça ajoute une note dramatique à tout ça, que le village est magnifique, que la campagne est belle comme dans roman, le Rhône est majestueux comme dans une mauvaise littérature et on se croirait en Provence, quand, comme le jour où j'y suis allée, les cigales sont déchaînées et que l'herbe est très sèche.
Ensuite, on "visite". J'emploie ce terme à dessein, de façon ironique. Car ce n'est pas une visite, comment pourrait-on "visiter" un lieu pareil ? Il y a une exposition temporaire, une exposition permanente, dans l'ancienne grange. Pour plus tard, la maison.
Des extraits du procès de Barbie sont projetés, nulle part ailleurs on ne voit ça. C'est déchirant, c'est terrible, ça n'a pas de nom, cette mère qui a perdu ses enfants, et qui crie "pourquoi, alors que je suis plus vieille que cet homme, dois-je encore vivre ?" et elle a passé sa vie à porter avec elle le poids de ses enfants morts. Barbie, et ces étranges rides qui lui dessinent un sourire, on croit qu'il se fout de tout, et de tout le monde, et qu'il sourit.
Et il faut ensuite visiter cette exposition. C'est là que j'ai été giflée. Là, dans le terrible annuaire établi par Serge Klarsfeld, le même jour que les enfants d'Izieu, ont été déportés de nombreux juifs nés à Bouzonville, à Vaudreching, à Saint Avold, à Niederaldorff. Pourquoi dans le même convoi, le même jour ? Pourquoi ces Lorrains étaient-ils à Drancy ? Pourquoi tous ensemble ? Et je me suis aperçue qu'ayant vécu si longtemps en Moselle, je n'ai jamais entendu parler des juifs déportés. Personne n'a jamais abordé devant moi le sujet de ceux-là. Avaient-ils fui la Moselle ? POurqui auraient-ils été déportés en même temps ? Les a-t-on arrêtés en Moselle, amenés à Drancy, pour les déporter ensuite ? Si j'ose dire, ça n'a pas de sens. Comme si quelque chose avait du sens quand on parle de ça.
J'ai donc "visité" la maison. Ca ressemble à une grande maison de vacances, faite pour le bonheur. Et la gaîté pourrait être là, très vite. Les couleurs sont belles, les dessins des enfants un peu violents, mais les lettres pleines de naïveté, le monde de l'enfance est là tout entier, avec les grandes fenêtres qui donnent sur la campagne si belle. On les imagine bien, là, l'été, se baignant dans le bassin, dévalant les collines, pour un peu on les entendrait rigoler.
Mais on entend le bruit des bottes, aussi.
Et on repart avec au coeur un chagrin que rien ne chasse, et on se demande pourquoi tous les enfants de France ne vont pas visiter, une fois dans leur vie, la maison des enfants d'Izieu.
Un blog pourquoi faire ?
Comme prévu dès le début, je ne m'y suis pas tenue. Ca ne m'étonne guère, je ne me tiens à rien. Et pourtant, il s'en est passé, des choses.
01 juillet 2005
Quand tout va mal...
Que reste-t-il de l'enthousiasme, de la reconnaissance que l'on porte à la vie ?
Que reste-t-il de l'énergie et du bonheur d'être sur Terre ?
Que reste-t-il de la confiance qu'on a en soi, et en les autres ?
Que reste-t-il de l'ENVIE de vivre ?
Que reste-t-il de l'énergie et du bonheur d'être sur Terre ?
Que reste-t-il de la confiance qu'on a en soi, et en les autres ?
Que reste-t-il de l'ENVIE de vivre ?
24 juin 2005
24 juin
Mon bien aimé Saint Jean Baptiste. Je lui voue une tendresse particulière depuis toujours. Peut-être parce qu'il est le symbole de ces hommes condamnés pour notre bon plaisir. Peut-être parce qu'il me rappelle sans cesse ce que nous sommes capables (nous, les femmes) de faire pour obtenir la perte de quelqu'un. Peut-être parce qu'il me rappelle que nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons d'un homme, et qu'en ce sens il est fragile.
20 juin 2005
Chasse à la baleine
On plante le décor :
1èrement : contre vents et marées, les japonais chasseront au harpon les baleines pour les manger, sous couvert de recherche scientifique.
2èmement : Tout le monde sait que c'est pour les manger.
On se pose des questions :
1ère question : puisque les instances internationales qui sont censées réglementer ce genre de choses ne servent à rien, pourquoi fait-on semblant de croire qu'elles sont utiles ?
2ème question : pourquoi n'y a-t-il pas de mesures de rétorsion à l'encontre du Japon ?
3ème question : quelque part dans le monde, quelqu'un pense-t-il qu'en France nous avons tort de tuer les loups, de manger les grenouilles, d'éplucher des visons pour en faire des manteaux, et a envie qu'on nous condamne comme j'ai envie que l'on condamne le Japon ?
On développe :
A cette 3ème question, je pense pouvoir répondre, sans me tromper : oui.
1èrement : contre vents et marées, les japonais chasseront au harpon les baleines pour les manger, sous couvert de recherche scientifique.
2èmement : Tout le monde sait que c'est pour les manger.
On se pose des questions :
1ère question : puisque les instances internationales qui sont censées réglementer ce genre de choses ne servent à rien, pourquoi fait-on semblant de croire qu'elles sont utiles ?
2ème question : pourquoi n'y a-t-il pas de mesures de rétorsion à l'encontre du Japon ?
3ème question : quelque part dans le monde, quelqu'un pense-t-il qu'en France nous avons tort de tuer les loups, de manger les grenouilles, d'éplucher des visons pour en faire des manteaux, et a envie qu'on nous condamne comme j'ai envie que l'on condamne le Japon ?
On développe :
A cette 3ème question, je pense pouvoir répondre, sans me tromper : oui.
Conclusion :
Ai-je tort de poser les 2 premières ?
06 juin 2005
Fer-routage ?
Devons-nous attendre de griller les uns après les autres dans un tunnel ? Devons-nous attendre que les tunnels les uns après les autres se voient devenir des pièges volcaniques ? Devons-nous attendre de ne plus pouvoir aller en Italie autrement que comme un cycliste du Tour de France, par les cols ?
Quand donc mettra-t-on un genou à terre ? Quand donc s'installera-t-on autour d'une table pour essayer de mettre en place le fer-routage qui existe dans tant d'autres pays ? Quand privilégiera-t-on les vies humaines par rapport à l'intérêt économique d'une compagnie pétrolière ?
Puisque cela existe, et fonctionne bien, ailleurs, pourquoi ne pas mettre ça en route chez nous ?
Est-il trop tard pour se poser ce genre de question ?
Quand donc mettra-t-on un genou à terre ? Quand donc s'installera-t-on autour d'une table pour essayer de mettre en place le fer-routage qui existe dans tant d'autres pays ? Quand privilégiera-t-on les vies humaines par rapport à l'intérêt économique d'une compagnie pétrolière ?
Puisque cela existe, et fonctionne bien, ailleurs, pourquoi ne pas mettre ça en route chez nous ?
Est-il trop tard pour se poser ce genre de question ?
03 juin 2005
Vacances, contrastes
Hier, reçu par courrier :
-une offre de croisières très haut de gamme, voyages d'exception au sud du Sud, au nord du Nord, en Mongolie, au Bouthan (tous mes rêves)
-une demande de fonds du Secours Populaire Français, pour envoyer des enfants en vacances une journée cet été
Ces deux courriers mis côte à côte étaient tellement saisissants, j'y ai vu un résumé de toutes nos dernières élections.
Et j'ai envoyé un chèque au SPF, bien évidemment. Tant pis pour le Bouthan et la Mongolie, où de toutes façons je n'aurai pas les moyens d'aller.
-une offre de croisières très haut de gamme, voyages d'exception au sud du Sud, au nord du Nord, en Mongolie, au Bouthan (tous mes rêves)
-une demande de fonds du Secours Populaire Français, pour envoyer des enfants en vacances une journée cet été
Ces deux courriers mis côte à côte étaient tellement saisissants, j'y ai vu un résumé de toutes nos dernières élections.
Et j'ai envoyé un chèque au SPF, bien évidemment. Tant pis pour le Bouthan et la Mongolie, où de toutes façons je n'aurai pas les moyens d'aller.
02 juin 2005
Joe Cocker
Mazette, quel spectacle ! On pouvait imaginer que son âge et son embompoint auraient eu raison de sa fougue, de son plaisir et de sa rage. Que nenni. Quelle pêche ! Quelle voix ! et quelle émotion...
Un véritable bonheur. Des tubes enchaînés les uns aux autres, j'avais l'impression de connaître tout son répertoire ! La reprise du titre de U2 était tellement fabuleuse qu'on en oubliait l'original. Le mythique "a little help for my friends" m'a projetée à Woodstock, les 40 ans ou presque qui se sont écoulés depuis étaient anéantis tant Joe Cocker était incroyablement fort sur ce titre.
Ouais, que du bon !
Un véritable bonheur. Des tubes enchaînés les uns aux autres, j'avais l'impression de connaître tout son répertoire ! La reprise du titre de U2 était tellement fabuleuse qu'on en oubliait l'original. Le mythique "a little help for my friends" m'a projetée à Woodstock, les 40 ans ou presque qui se sont écoulés depuis étaient anéantis tant Joe Cocker était incroyablement fort sur ce titre.
Ouais, que du bon !
01 juin 2005
Voiler la face
C'est quoi, exactement, se "voiler la face" ? Immédiatement, et gentiment, on pense au voile, à nos soeurs musulmanes. Et si se voiler la face c'était tout simplement se la tordre, de douleur, de surprise, de mensonge, comme se voile une roue de vélo ?
Ne nous voilons pas la face : ça prend une autre saveur, non ?
Ne nous voilons pas la face : ça prend une autre saveur, non ?
31 mai 2005
Villepin
Ah, quel bel homme ! et quel orateur d'exception ! mais que voilà un homme de droite bien présentable ! Ah, pas aux américains qui n'avaient pas tellement applaudi, eux, son discours à l'ONU.
Mais ce n'est pas tout à fait un homme comme ça qu'on aurait aimé voir à la tête du gouvernement.
Mais bon sang, il n'y a pas à droite quelqu'un qui voulait voter non, et qui aurait fait un 1er ministre acceptable pour 55 % de français ?
Mais ce n'est pas tout à fait un homme comme ça qu'on aurait aimé voir à la tête du gouvernement.
Mais bon sang, il n'y a pas à droite quelqu'un qui voulait voter non, et qui aurait fait un 1er ministre acceptable pour 55 % de français ?
Colère
Grrr Libby m'a conseillé d'aller voir un blog américain qui parlait de la relative forte natalité en France par rapport aux autres pays d'Europe, et les commentaires m'ont énervée pour la journée. Un ramassis de poncifs et d'idées toutes faites sur la France et l'Europe (et des horreurs à propos de l'immigration). Bref. Mauvais début de journée !
C'est exactement le travers qui m'énerve chez nous quand on parle des autres pays : on n'y connaît rien mais on ressasse les idées des autres, des choses qu'on a entendues, des opinions qui ne sont pas les nôtres.
C'est exactement le travers qui m'énerve chez nous quand on parle des autres pays : on n'y connaît rien mais on ressasse les idées des autres, des choses qu'on a entendues, des opinions qui ne sont pas les nôtres.
30 mai 2005
Lundi, suite
J'ai l'impression de traîner un sac de 30 kg de patates avec moi. Je suis lente, lourde, fatiguée... désabusée !
Oui, j'ai bien peur que nos hommes politiques n'aient rien compris, encore une fois, et ça me fait peur. Il suffit de voir ce qui se passe à Perpignan pour se rendre compte que ça peut péter du jour au lendemain.Mme C. qui a des amis qui ont un magasin en centre ville m'a parlé de guerre civile : ils lui ont raconté que des coups de feu partaient de partout, que les magasins étaient saccagés de fond en comble. Ils se sont rendus au leur pour mettre ce qu'ils pouvaient à l'abri dans les caves, mais ont eu un mal de chien à repartir, les manifestants leur barraient la route avec des armes à feu !! La semaine dernière c'étaient les viticulteurs à Nîmes (et à Cahors mais ça personne n'en parle, on est trop petit). Christophe vendredi nous disait que s'ils sont amenés à manifester une fois de plus ça tournera vraiment mal car ils ont eu du mal à calmer les esprits les plus échauffés, et qu'on était passé à 2 doigts de la destruction.
La misère est en route.
Oui, j'ai bien peur que nos hommes politiques n'aient rien compris, encore une fois, et ça me fait peur. Il suffit de voir ce qui se passe à Perpignan pour se rendre compte que ça peut péter du jour au lendemain.Mme C. qui a des amis qui ont un magasin en centre ville m'a parlé de guerre civile : ils lui ont raconté que des coups de feu partaient de partout, que les magasins étaient saccagés de fond en comble. Ils se sont rendus au leur pour mettre ce qu'ils pouvaient à l'abri dans les caves, mais ont eu un mal de chien à repartir, les manifestants leur barraient la route avec des armes à feu !! La semaine dernière c'étaient les viticulteurs à Nîmes (et à Cahors mais ça personne n'en parle, on est trop petit). Christophe vendredi nous disait que s'ils sont amenés à manifester une fois de plus ça tournera vraiment mal car ils ont eu du mal à calmer les esprits les plus échauffés, et qu'on était passé à 2 doigts de la destruction.
La misère est en route.
Lundi
Comme une gueule de bois. Je n'imaginais pas que nous soyons si nombreux à ne pas vouloir de cette constitution.
Navrée d'entendre les analyses politiques. Mêmes constatations oiseuses qu'en avril 2001. Quelle tristesse !
Navrée d'entendre les analyses politiques. Mêmes constatations oiseuses qu'en avril 2001. Quelle tristesse !
29 mai 2005
Non !
Et j'ai voté non ! Hier soir j'ai pensé que la démocracie dont je rêve a un prix, et que s'il faut le payer, on le paiera. Crise économique ? Crise politique ? Discrédit ? Si c'est à ce prix-là que l'on pourra obtenir une vraie Europe démocratique, pourquoi pas ?
Fête des mères !
Je ne m'y ferai probablement jamais. La fête des mères reste avec Noel le plus mauvais moment de l'année. Trop de vieilles choses pas digérées, probablement. J'ai fait la queue ce matin pour acheter un pot de fleurs, je suis partie chez "Maman" avec ça, je suis restée une demi-heure....
La fête des mères n'est pas et ne sera pas la fête des enfants des mères. Devons-nous nous plier à ces rituels ? Je me pose la question, mais la réponse est toujours la même : je ne suis pas la destinataire ! Et mon instinct grégaire est trop fort pour que je ne m'y soumette pas. Donc je souffre, plusieurs fois par an, de ma triste discipline : je baisse les épaules.
La fête des mères n'est pas et ne sera pas la fête des enfants des mères. Devons-nous nous plier à ces rituels ? Je me pose la question, mais la réponse est toujours la même : je ne suis pas la destinataire ! Et mon instinct grégaire est trop fort pour que je ne m'y soumette pas. Donc je souffre, plusieurs fois par an, de ma triste discipline : je baisse les épaules.
28 mai 2005
Referendum Européen & Article de Wanadoo
Et voilà l'état d'esprit du moment. Comme me le disait Libby hier, le sort du monde entier semblerait reposer sur nos épaules de malheureux votants.
Quels érudits ont été capables de lire tous les articles de cette constitution ?
Quels naïfs ont réussi à croire à ce que les hommes politiques fatigués nous ont asséné pendant des semaines ?
Qui croira qu'un Bezanceneau ou un Hollande a lu ce projet de constitution ?
Voter oui, voter non, on est dedans de toutes façons.
Je n'ai pas voulu de l'Europe dans laquelle je vis. On nous bombarde de règlements, de normes, de decrets, et personne ne vote. Que font les députés européens ? à quoi servent-ils ? La commission, la commission, la commission....
Personne ne nous a demandé ce que nous pensions de l'élargissement à 25. Personne ne nous demande jamais rien.
Le 21 avril avait pourtant annoncé la colère. Aujourd'hui, les viticulteurs cassent et brûlent. Demain, d'autres le feront. Mais on ne comprend pas pourquoi la majorité des votants disent qu'ils voteront non demain ! Il suffirait d'ouvrir ses oreilles et ses yeux, de se promener et d'écouter, pour comprendre. Et pour changer le cours d'une Europe dont nous voulons.
Citoyens du monde, il nous est facile d'être européens. Mais pas citoyens de cette Europe-là.
La décision est difficile, car elle m'implique fatalement dans les conséquences à venir. Pour la France, ce qu'il en reste, pour l'Europe, et paraît-il, le monde !
Je ne pense pas que ce texte est libéral. Je pense qu'il ne garantit pas la démocracie, que nous nous éloignons à grand pas de la démocracie conviviale et spontanée dont je rêve. Je n'ai pas envie de confier mon avenir à de hauts fonctionnaires détachés de la réalité.
Demain, quoi qu'il en coûte à notre avenir, je voterai non. En pleine conscience, parce que je n'ai décidément pas envie d'être prisonnière de ces institutions. Etablies par un vieillard qui avait fait de la France un carcan ! souvenons-nous de ce qu'était la France en 1981 après qu'il a été pendant 7 ans à sa tête ! et on lui a confié le soin de rédiger ce qui doit régir notre futur !
Non, non, non, demain je voterai non. Et ça me coûte.
Actualit�s - Wanadoo
Quels érudits ont été capables de lire tous les articles de cette constitution ?
Quels naïfs ont réussi à croire à ce que les hommes politiques fatigués nous ont asséné pendant des semaines ?
Qui croira qu'un Bezanceneau ou un Hollande a lu ce projet de constitution ?
Voter oui, voter non, on est dedans de toutes façons.
Je n'ai pas voulu de l'Europe dans laquelle je vis. On nous bombarde de règlements, de normes, de decrets, et personne ne vote. Que font les députés européens ? à quoi servent-ils ? La commission, la commission, la commission....
Personne ne nous a demandé ce que nous pensions de l'élargissement à 25. Personne ne nous demande jamais rien.
Le 21 avril avait pourtant annoncé la colère. Aujourd'hui, les viticulteurs cassent et brûlent. Demain, d'autres le feront. Mais on ne comprend pas pourquoi la majorité des votants disent qu'ils voteront non demain ! Il suffirait d'ouvrir ses oreilles et ses yeux, de se promener et d'écouter, pour comprendre. Et pour changer le cours d'une Europe dont nous voulons.
Citoyens du monde, il nous est facile d'être européens. Mais pas citoyens de cette Europe-là.
La décision est difficile, car elle m'implique fatalement dans les conséquences à venir. Pour la France, ce qu'il en reste, pour l'Europe, et paraît-il, le monde !
Je ne pense pas que ce texte est libéral. Je pense qu'il ne garantit pas la démocracie, que nous nous éloignons à grand pas de la démocracie conviviale et spontanée dont je rêve. Je n'ai pas envie de confier mon avenir à de hauts fonctionnaires détachés de la réalité.
Demain, quoi qu'il en coûte à notre avenir, je voterai non. En pleine conscience, parce que je n'ai décidément pas envie d'être prisonnière de ces institutions. Etablies par un vieillard qui avait fait de la France un carcan ! souvenons-nous de ce qu'était la France en 1981 après qu'il a été pendant 7 ans à sa tête ! et on lui a confié le soin de rédiger ce qui doit régir notre futur !
Non, non, non, demain je voterai non. Et ça me coûte.
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