24 avril 2007

Ne soyons pas naïfs

Il ne faudrait pas être naïf, mais tout de même : l'air est plus léger.
La petite claque donnée à Le Pen, même si elle profite en partie à Sarkozy, a le mérite de purifier notre atmosphère.
Hier je chantonnais, doucement, contente :
"Regarde,
Quelque chose a changé
L'air semble plus léger
C'est indéfinissa-able"
Et je me suis souvenue de cette vague si douce et si belle en 1981 qui avait donné le sourire
a beaucoup de gens.

Aujourd'hui peu d'entre nous ont le sourire. Pas grand chose prête à rire ou à fondre d'allégresse.

Mais tout de même, vous ne trouvez pas que l'air semble plus léger ?

14 avril 2007

Aline n'attend plus

Le10 février, Viviane Hamy.
Le 24 mars, Gallimard, Seuil, POL.

Je suis déjà dans un autre état. L'état du "ne plus espérer". Comme si rien ne devait arriver.
En février j'étais pleine d'espoir. En mars pleine d'impatience. En avril pleine de renoncement. Advienne que pourra. Peut-être ne serai-je jamais un écrivain connu. Il y a même fort à parier que je ne le serai jamais. Et alors ? Je ne suis pas là pour ça. Je suis là pour écrire. Je ne suis pas là pour être un écrivain connu. La différence est de taille. Elle s'est imposée à moi au jour le jour depuis que j'ai débuté la rédaction du 1er roman. Aujourd'hui elle est évidente. Seul le fait d'écrire justifie ma vie. A cet acte, ma présence sur Terre se fait évidence et obligation. Je suis faite pour ça.
Que je sois publiée serait un plus. Une reconnaissance, bien évidemment. Mais ce n'est pas mon but. Je n'ai peut-être pas de but. Je "suis" un écrivain. Et même si je devais être la seule à le savoir, cela seul est important.
J'écris.