30 octobre 2007

Retrouvé !

Aline a eu un petit passage à vide...

02 mai 2007

Le seuil


Si je vous dis : le seuil, vous pensez à une porte. Vous n'avez pas tout à fait tort.

En refusant les premiers mon roman, les membres du comité de lecture des éditions Le Seuil m'ont fait franchir une étape de plus.

Je suis un écrivain refusé.

Franchissons donc le pas. J'ai été écrivain en puissance. J'ai été écrivain en herbe. J'ai été écrivain en action. J'ai été écrivain en attente de réponse.

Je suis écrivain en quarantaine.

Doublement en quarantaine, me direz-vous. Quarante ans depuis quelques semaines. Et en quarantaine au Seuil.

Dans quelques jours j'aurai d'autres enveloppes dans ma boîte à lettres. D'autres réponses.

Ecrivain en attente d'éditeur.

24 avril 2007

Ne soyons pas naïfs

Il ne faudrait pas être naïf, mais tout de même : l'air est plus léger.
La petite claque donnée à Le Pen, même si elle profite en partie à Sarkozy, a le mérite de purifier notre atmosphère.
Hier je chantonnais, doucement, contente :
"Regarde,
Quelque chose a changé
L'air semble plus léger
C'est indéfinissa-able"
Et je me suis souvenue de cette vague si douce et si belle en 1981 qui avait donné le sourire
a beaucoup de gens.

Aujourd'hui peu d'entre nous ont le sourire. Pas grand chose prête à rire ou à fondre d'allégresse.

Mais tout de même, vous ne trouvez pas que l'air semble plus léger ?

14 avril 2007

Aline n'attend plus

Le10 février, Viviane Hamy.
Le 24 mars, Gallimard, Seuil, POL.

Je suis déjà dans un autre état. L'état du "ne plus espérer". Comme si rien ne devait arriver.
En février j'étais pleine d'espoir. En mars pleine d'impatience. En avril pleine de renoncement. Advienne que pourra. Peut-être ne serai-je jamais un écrivain connu. Il y a même fort à parier que je ne le serai jamais. Et alors ? Je ne suis pas là pour ça. Je suis là pour écrire. Je ne suis pas là pour être un écrivain connu. La différence est de taille. Elle s'est imposée à moi au jour le jour depuis que j'ai débuté la rédaction du 1er roman. Aujourd'hui elle est évidente. Seul le fait d'écrire justifie ma vie. A cet acte, ma présence sur Terre se fait évidence et obligation. Je suis faite pour ça.
Que je sois publiée serait un plus. Une reconnaissance, bien évidemment. Mais ce n'est pas mon but. Je n'ai peut-être pas de but. Je "suis" un écrivain. Et même si je devais être la seule à le savoir, cela seul est important.
J'écris.

20 février 2007

Attendre

C'est vrai que ça ne fait pas partie des mes habitudes. Attendre. D'habitude, je provoque la réponse. Ou j'oublie, le temps qu'elle m'arrive.
Depuis une semaine, j'attends. Une semaine, je sais, c'est ridiculement peu. Je vous vois sourire. Ah ! Qu'elle est drôle ! une semaine, et elle ose trouver ça long...
La patience dont on m'a dotée à la naissance était très mince. Aussi ne la testé-je que très rarement, de peur de constater qu'elle n'existe plus.
Demain, mercredi. Un jour de plus. Quand arrivera lundi, si je n'ai pas eu de réponse, je serai sur des charbons ardents. Et pourtant ce sera le jour de ma première intervention en public de ma "vraie" vie professionnelle, de ma "vraie" carrière.
Deux vies, dites-vous ? Et oui, je sais, ça me ressemble si peu...

10 février 2007

C'est fini

Et voilà. Dans ces cas-là quand on aime les expressions convenues et les lieux communs on dit qu'une page est tournée. Exactement.
A partir de maintenant je suis censée passer à autre chose. A l'autre chose, en fait.
L'autre, qui attend que je m'occupe d'elle. Qui patiente.
L'autre, qui existe peu, mais un peu.
L'autre.
Si différent, si peu présent.
Aujourd'hui, j'ai posté "C'est beaucoup mieux comme ça" à Viviane Hamy.

L'autre, qui attend, s'appellera "le séminaire des grenouilles". Ne cherchez pas. Il existe si peu.